Page:Chaptal - Chimie appliquée à l’agriculture, Tome 2.djvu/453

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
449
APPLIQUÉE À L’AGRICULTURE.

eau-de-vie de vingt-deux à vingt-cinq degrés.

Cette eau-de-vie a un arrière-goût d’amertume qui diminue son prix dans le commerce. Je suis parvenu à corriger ce goût en mêlant un kilogramme de charbon animal au liquide de chaque chauffe, qui est d’environ trois cent quatre-vingts litres : l’eau-de-vie obtenue par ce procédé diffère peu de celle du vin.

Je redistille presque toute l’eau-de-vie dans le même alambic à feu nu, en employant la même dose de charbon animal, et je la convertis en alcool à trente-quatre degrés. La vente en est plus facile et plus avantageuse, parce que ces qualités d’alcool sont recherchées par les fabricans de couleurs, qui les emploient à dissoudre les résines.

J’avais cru qu’il y aurait de l’avantage à lessiver le marc des betteraves, afin d’en mêler le suc avec la mélasse pour les faire fermenter ensemble ; mais l’expérience m’a détrompé : le suc fermente et la mélasse n’éprouve alors aucune décomposition, on la trouve en nature et sans altération dans la chaudière de l’alambic ; j’ai eu les mêmes résultats