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CHIMIE

dant douze à vingt jours, en enlevant successivement ceux qui étaient finis.

Lorsque j’ai voulu locher les pains ou les retirer de leurs formes, ils sont presque tous venus par fragmens : le sucre était gras et sans consistance. Il m’a été impossible de le sécher, et j’ai été réduit à le refondre pour en faire du sucre royal. J’ai répété plusieurs fois cette opération, et j’ai constamment obtenu les mêmes résultats.

Il est évident qu’en suivant cette méthode une partie du sirop reste interposée entre les molécules du sucre, tandis que par le terrage le sirop se forme peu-à-peu, filtre insensiblement, se charge de la couleur, et coule en entier au dehors.

D’ailleurs, il m’a fallu deux fois plus de sucre pour former les sirops employés au blanchissage, qu’il n’en faut pour le terrage ordinaire.

Les nombreuses expériences que j’ai été dans le cas de faire depuis douze ans m’ont conduit à adopter un procédé qui me paraît plus avantageux qu’aucun de ceux dont je viens de parler. Je mets à tremper dans l’eau des rondelles coupées sur un drap grossier,