Page:Chaptal - Chimie appliquée à l’agriculture, Tome 2.djvu/403

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
399
APPLIQUÉE À L’AGRICULTURE.

paille ou de bruyère, qu’on élève à la hauteur des betteraves, et de recouvrir le tas avec de la paille lorsqu’on est menacé de gelée : depuis dix ans, ma récolte de betteraves n’a pas souffert ; il est arrivé deux ou trois fois que les betteraves germaient avec assez de force pour faire craindre qu’elles ne se décomposassent ; je me suis borné à démonter le tas, à déplacer les betteraves, et la végétation s’est arrêtée.

Il y a des cultivateurs qui laissent les betteraves dans les champs ; ils creusent une fosse dans un terrain sec, et donnent au fond une légère pente pour faciliter l’écoulement des eaux. On remplit cette fosse de betteraves et on les recouvre d’un pied de terre, sur laquelle on place un lit de bruyère ou de genêt, afin que les eaux des pluies ne puissent pas s’y infiltrer. On peut garnir le fond et les côtés de la fosse d’une couche de paille ou de bruyère.

Au lieu de creuser des fosses, ce qui est toujours dispendieux, il suffit de former des tas de betteraves sur un sol sec, et de garnir les côtés et le sommet de couches de terre :