Page:Chaptal - Chimie appliquée à l’agriculture, Tome 2.djvu/285

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
281
APPLIQUÉE À L’AGRICULTURE.

malsaine : c’est ce que j’ai constamment observé sur les plateaux les plus élevés de nos montagnes, où l’habitant n’a pas d’autre ressource pour se procurer l’eau nécessaire à ses usages domestiques. J’ai vu même que lorsqu’on avait la précaution de nettoyer de temps en temps les canaux et les réservoirs et de diriger l’eau des orages dans les mares où l’on abreuve les bestiaux, pour ne recevoir dans les citernes que l’eau de pluie, après que les toits sont bien lavés, cette eau se conservait toute l’année, et formait une boisson aussi saine que fraîche et agréable.

L’eau des mares fait la seule ressource pour abreuver les bestiaux dans plusieurs localités, et lorsqu’elles tarissent pendant l’été, on est souvent obligé de conduire les animaux à de grandes distances pour leur procurer une boisson nécessaire.

Le sol des mares doit être pavé pour obvier aux filtrations dans la terre et retarder l’altération de l’eau.

Malgré toutes les précautions qu’on peut prendre pour conserver l’eau des mares dans sa pureté, il est presque impossible d’empêcher