Page:Chaptal - Chimie appliquée à l’agriculture, Tome 2.djvu/243

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
239
APPLIQUÉE À L’AGRICULTURE.

ne peut pas néanmoins lui refuser la gloire d’avoir fait les plus heureuses applications des propriétés de l’eau-de-vie, et sur-tout du vin naturel ou composé, soit à la médecine, soit aux préparations pharmaceutiques. (Arnaldi Villanovani Praxis : Tractatus de vino ; cap. De potibus, etc. ; édit. Lugduni, 1586.)

Michel Savonarole, qui vivait au commencement du quinzième siècle, nous a laissé un traité (De confidendâ aquâ vitæ), dans lequel on trouve des choses très-remarquables sur la distillation ; il observe d’abord que ceux qui l’ont précédé ne connaissaient généralement que le procédé suivant pour la distillation. Ce procédé consiste à mettre le vin dans la chaudière de métal, et à recevoir la vapeur dans un tuyau placé dans un bain d’eau froide ; la vapeur condensée coule dans un récipient.

Savonarole observe que les distillateurs plaçaient toujours leurs établissemens près d’un courant d’eau, pour avoir constamment de l’eau fraîche à leur disposition. Les anciens appelaient le tuyau contourné du serpentin vitis, par rapport à ses sinuosités. (Voyez