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CHIMIE

clare qu’on emploie jusqu’à sept rectifications, mais que trois suffisent pour que l’alcool soit entièrement inflammable et ne laisse pas de résidu aqueux.

Le même auteur enseigne ailleurs à s’emparer de l’eau par le moyen de l’alcali fixe desséché. (Voyez Bergman, Opuscula physica et chimica, édition de Leipsick de 1781, vol. IV, pag. 137.) Vers la fin du quatorzième siècle, Basile Valentin proposa la chaux vive pour le même objet.

Raymond Lulle parle dans tous ses ouvrages d’une préparation d’eau-de-vie qu’il appelle quinta essentia, d’où dérive le mot quintessence. Il l’obtenait par des cohobations faites à une douce chaleur de fumier pendant plusieurs jours, et par la redistillation du produit. Raymond Lulle et ses successeurs ont attaché de grandes vertus à cette quintessence, dont ils faisaient la base de leurs travaux alchimiques.

Arnaud de Villeneuve contemporain de Lulle, parle beaucoup de l’eau-de-vie ; mais c’est à tort qu’on l’a regardé comme l’inventeur du procédé par lequel on l’obtient. On