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APPLIQUÉE À L’AGRICULTURE.

fiat en y ajoutant des œillets rouges ou un peu de cannelle, de girofle, de coriandre concassés et quelques amandes amères.

L’alcool peut encore préserver de la putréfaction toutes les substances animales : c’est par ce moyen que l’on conserve les préparations anatomiques et quelques animaux entiers. La conservation n’est parfaite qu’autant qu’on emploie l’alcool le plus pur du commerce : si le principe aqueux prédomine dans cette liqueur, il extrait et dissout des parties animales qui ne tardent pas à se corrompre. Il faut avoir l’attention de boucher bien hermétiquement les bocaux dans lesquels on met ces substances, pour qu’il n’y ait pas déperdition d’alcool par l’évaporation.

L’alcool employé d’une autre manière conserve parfaitement les animaux d’un petit volume ; les essais que j’ai faits sur les oiseaux m’en ont donné une entière conviction. Je suspends les oiseaux par le bec, et leur lie l’anus avec un fil : à l’aide d’un petit entonnoir que j’adapte au gosier, je remplis, l’estomac et les intestins d’un alcool très-pur ; dès qu’il est évaporé, j’en introduis de nou-