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APPLIQUÉE À L’AGRICULTURE.

On peut également employer à cet usage des caisses et des cuves en bois, en enduisant la surface extérieure d’une bonne couche de couleur à l’huile.

Les grands vases en terre dans lesquels on conserve l’huile dans le midi sont encore très-propres à cet usage.

Quelle que soit la méthode qu’on adopte, elle sera préférable à celle de conserver les grains dans les greniers ; les soins que cette dernière exige ne garantissent qu’imparfaitement les grains de l’humidité, des insectes, des souris, etc., et leur conservation sans altération ne s’étend guère au-delà de trois à quatre ans.

Il n’est point rare que les blés déposés dans des lieux humides ou emmagasinés sans être bien secs, contractent l’odeur de moisi : cette altération les rend impropres à servir à leurs usages ordinaires. Mais comme cette altération n’attaque point la substance du grain et qu’elle se borne à la partie de l’écorce, on peut aisément la corriger en versant sur le blé le double de son poids d’eau bouillante, et agitant la masse avec soin jusqu’à ce que