Page:Chaptal - Chimie appliquée à l’agriculture, Tome 1.djvu/95

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
29
APPLIQUÉE À L’AGRICULTURE.

fluide lumineux ne se combine pas dans les organes du végétal, on ne peut pas nier qu’il ne serve de puissant auxiliaire pour faciliter les combinaisons.

Il est généralement reconnu que les feuilles ne transpirent du gaz oxigène que lorsqu’elles sont frappées par le soleil ; on sait aussi que les fleurs ne produisent que rarement des fruits lorsqu’elles sont exposées à l’ombre ; la sensitive portée à l’ombre ferme ses feuilles comme pendant la nuit ; elle les ouvre sur-le-champ dès qu’on l’expose au soleil ou à une lumière artificielle, d’après l’observation de M. Decandolle.

Les belles découvertes de Herschell ont jeté un grand jour sur ces questions délicates : cet habile physicien a prouvé que parmi les rayons qui composent le faisceau lumineux, il y en a qui possèdent presque exclusivement la propriété d’être lumineux, et d’autres celle de donner de la chaleur ; Wollaston et Ritter ont ajouté à ces faits si importans, qu’il existait une troisième espèce de rayons qui paraissent destinés à agir sur