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APPLIQUÉE À L’AGRICULTURE.

M. Bérard a obtenu les mêmes résultats lorsqu’il a opéré sur des fruits qui tenaient encore à l’arbre et qui étaient en pleine végétation.

La maturation des fruits ne paraît à M. Bérard pouvoir s’opérer que par la soustraction de leur carbone, à l’aide de l’oxigène de l’air qui les entoure. Lorsqu’on s’oppose à cette soustraction par un moyen quelconque, le fruit se dessèche et meurt.

Lorsqu’on fait le vide dans les récipiens qui contiennent des fruits, ou qu’on entoure ces fruits d’une atmosphère de gaz hydrogène, de gaz azote ou de gaz acide carbonique, ils laissent d’abord dégager une petite quantité d’acide carbonique ; mais ce dégagement diminue sensiblement et s’arrête vers le troisième ou le quatrième jour.

Dans tous les cas, les fruits verts se conservent long-temps sans altération ; leur maturation n’avance plus, elle reste stationnaire ; mais elle reprend son cours si, au bout de quelques jours, on met le fruit en position de pouvoir absorber de l’oxigène et de transpirer l’acide carbonique.