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APPLIQUÉE À L’AGRICULTURE.

évitent les inconvéniens attachés à la méthode généralement usitée.

Au lieu d’entasser en grande masse les fumiers de litière, et de les laisser pourrir à découvert et exposés à l’intempérie des saisons, il convient de les placer dans un lieu abrité par un hangar, ou de les garantir de la pluie, par un simple appentis de paille ou de bruyère. On doit former des couches séparées avec chaque vidange des écuries, étables ou bergeries. Les couches doivent avoir un pied et demi à deux pieds de hauteur, et lorsque la chaleur qui se produit s’élève dans le centre à plus de vingt-huit degrés, ou que la couche commence à fumer, il faut la retourner pour modérer sa décomposition.

On doit arrêter la fermentation dès que la paille a commencé à brunir, et que son tissu a perdu de sa consistance : à cet effet, ou l’on démonte la couche pour en augmenter l’étendue et modérer la fermentation, ou on la transporte aux champs pour l’enfouir de suite, ou bien on la mélange avec du terreau, des plâtras, du gazon, des balayures, etc.

Lorsque les fumiers ont très-peu de consis-