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CHIMIE

de ces animaux ; la différence de leur nourriture et le mélange des sucs digestifs fournis par leur estomac, apportent des modifications considérables dans ces engrais.

On emploie, sans mélange et sans leur faire subir une nouvelle fermentation, les excrémens de quelques-uns de ces animaux, tels que ceux des pigeons, des volailles, etc., parce qu’ils contiennent beaucoup de sels et peu de sucs. Souvent même on fume les champs avec le crotin pur et l’urine des bêtes à laine, qu’on ramasse dans les bergeries, ou que ces animaux répandent eux-mêmes sur le sol comme dans les parcages.

Mais en général on fait éprouver à la fiente des chevaux et à celle de tous les animaux à cornes une fermentation, avant de s’en servir comme engrais.

La pratique la plus généralement adoptée pour opérer cette seconde élaboration dans le fumier des quadrupèdes, consiste d’abord à former sur le sol des bergeries et des écuries une couche de paille ou de feuilles sèches. Cette couche se charge des excrémens solides des animaux, et s’imprègne de leur