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APPLIQUÉE À L’AGRICULTURE.

suppose des mélanges convenables, dans lesquels les vertus de l’une corrigent les vices ou les défauts de l’autre.

Mais, pour opérer ces mélanges, et réparer ce qu’il y a de défectueux dans plusieurs ; pour pouvoir les approprier par l’art à la nature de quelques cultures particulières, il faut connaître les qualités propres de chaque espèce de terre, et c’est de cet objet que je vais m’occuper.

La terre siliceuse ou la silice existe dans toutes les roches dures primitives, et elle forme la presque totalité des montagnes quartzeuses.

Pour l’obtenir dans son plus grand degré de pureté, on fond le cristal de roche avec six parties de potasse ; on dissout dans l’eau, et on s’empare de l’alcali par l’acide muriatique ; on évapore à siccité, on lave le dépôt et la silice reste pure.

En cet état, la silice a l’aspect d’une terre blanche, impalpable ; elle est rude au toucher ; ses molécules, délayées dans l’eau, se précipitent avec une facilité extrême et ne paraissent point faire corps entre elles.

La pesanteur de la silice, comparée celle de l’eau, est de 2,5.