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fluide, et se durcissent par le contact de l’air.

2°. La pierre calcaire est quelquefois sous forme pulvérulente : la craie est de ce genre ; et lorsqu’elle est blanche, divisée et très-fine, on en forme ces pains connus dans le commerce sous le nom de blanc d’Espagne : à cet effet, on l’agite dans une cuve avec de l’eau ; les substances étrangères, telles que les cailloux, les pyrites, etc. se précipitent ; on décante l’eau, et elle ne tarde pas à déposer la craie qu’elle tient suspendue ; on la dessèche, et on la divise en quarrés-longs pour former les pains de blanc d’Espagne.

Lorsque l’eau charrie cette craie et la dépose, il en résulte un gurh ; et lorsqu’elle a une certaine consistance, ce qui provient du mélange des terres argileuses et magnésiennes, on lui donne le nom d’agaric minéral.

Comme la terre calcaire est susceptible d’une division extrême, l’eau qui la charrie et s’infiltre à travers les roches, la dépose peu à peu, et forme des dépôts et des incrustations connus, par le vulgaire, sous le nom de pétrifications, et sous celui de stalactites par les Naturalistes.

Ces dépôts calcaires conservent très-souvent la forme des substances qu’ils ont recouvertes ou revêtues, et présentent des figures de mousse, de racines, de fruits, etc., ce qui a fait croire à la transformation de ces substances en pierres.