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banni les préjugés, et insensiblement je me suis vu ramené par la force des faits à la doctrine que j’enseigne aujourd’hui : que d’autres principes impriment chez moi la même conviction ; qu’ils m’offrent, en leur faveur, le même nombre de phénomènes et de faits, le même nombre d’applications heureuses aux opérations de la nature et des arts ; qu’ils se présentent à mon esprit avec tous les caractères sacrés de la vérité, je les publierai avec le même zèle & le même intérêt. Je blâme également, celui qui attaché aux anciennes idées les respecte assez pour rejeter, sans un examen réfléchi, tout ce qui paroît les contrarier, et celui qui embrasse avec enthousiasme et presque sans réflexion les principes d’une nouvelle doctrine : ils sont à plaindre, s’ils vieillissent dans leurs préjugés ; ils sont coupables, s’ils les perpétuent.

J’ai eu soin d’écarter de toutes mes