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tion des principes généraux de cette science, ces applications sont si nombreuses, la classe des personnes qui cultivent la pharmacie est en général si instruite, qu’on doit être peu surpris de voir la plupart des Pharmaciens s’éclairer dans leur profession par une étude sérieuse de la chimie, et réunir, par le plus heureux accord, les connoissances des deux parties.

L’abus qu’on a fait au commencement de ce siècle des applications de la chimie à la médecine, a fait méconnoître les rapports naturels et intimes de cette science à l’art de guérir. Il eût été, sans doute, plus prudent de rectifier les applications : mais on peut malheureusement reprocher aux Médecins d’avoir été toujours extrêmes : ils ont banni, sans restriction, ce qu’ils avoient adopté sans examen ; et on les a vus successivement dépouiller leur art de tous les secours qu’il pouvoit retirer des sciences accessoires.