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adapte une vessie qu’on lie au goulot, et on secoue la bouteille ; l’air qui se dégage enfle la vessie, et on juge par là de la quantité que l’eau en contenoit ; ce procédé n’est pas rigoureux, parce que l’agitation ne suffit pas pour dégager tout l’acide carbonique. L’évaporation de l’eau, dans l’appareil pneumato-chimique, n’est pas non plus bien exacte ; car l’eau qui s’élève avec l’air se combine de nouveau, et on n’a, sous forme gazeuse, qu’une partie du gaz contenu dans l’eau. La précipitation par l’eau de chaux me paroît le procédé le plus rigoureux : on verse de l’eau de chaux sur une quantité donnée d’eau ; et on en ajoute jusqu’à ce qu’il ne se fasse plus de précipité, on pèse exactement le précipité, et on en déduit les dix-neuf trente-deuxièmes, pour la proportion dans laquelle l’eau et la terre se trouvent, par rapport à l’acide, dans ce carbonate de chaux.

Le gaz hépatique peut être précipité par l’acide nitrique très-concentré, d’après les expériences de Bergmann. L’acide muriatique oxigéné a été proposé par Schéele ; et M. de Fourcroy a indiqué l’acide sulfureux, les oxides de plomb et autres réactifs, pour précipiter le peu de soufre tenu en dissolution dans le gaz hépatique.

II°. L’évaporation est le moyen usité pour reconnoître la nature des principes fixes contenus dans une eau minérale : les vaisseaux de terre