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ger un siphon dans l’eau minérale et y faire passer le gaz ammoniac ; il faut préserver l’eau du contact de l’air, sans quoi il y auroit précipitation à raison de l’acide carbonique de l’atmosphère.

6°. L’eau de chaux précipite la magnésie, elle précipite aussi le fer de la dissolution du sulfate de fer.

7°. Le muriate de barite dénote le moindre atome de sels sulfuriques, par la régénération du spath pesant, qui est insoluble et se précipite.

8°. L’alkool est un bon réactif par rapport à l’affinité qu’il a avec l’eau.

On peut encore employer les nitrates d’argent et de mercure pour opérer la décomposition des sels sulfuriques ou muriatiques.

II°. Ces réactifs indiquent, à la vérité, la nature des substances contenues dans une eau, mais ils n’en donnent point les proportions exactes, et on est obligé d’avoir recours à d’autres moyens.

Il y a deux choses à considérer dans l’analyse d’une eau, 1°. les principes volatils ; 2°. les principes fixes.

I°. Les principes volatils sont, le gaz acide carbonique et le gaz hépatique : on peut déterminer la proportion d’acide carbonique par divers procédés ; le premier, qui a été employé par M. Venel, consiste à remplir à demi une bouteille de l’eau gazeuse qu’on veut analyser ; on y