Page:Chaptal - Élémens de chimie, 1790, Tome 1.djvu/363

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

température de l’eau. Il est intéressant de calculer le temps que cette eau emploie à se refroidir, en la comparant avec de l’eau distillée portée au même degré de température ; il faut encore observer, si aucun corps ne s’exhale ou ne se précipite par le refroidissement.

On doit observer, si les pluies, la sécheresse et les autres variations de l’atmosphère influent sur la température et le volume de l’eau ; si ces causes agissent sur elle, la vertu doit en varier prodigieusement ; c’est ce qui fait que certaines eaux minérales sont plus chargées une année qu’une autre ; de là vient que certaines eaux produisent des effets merveilleux certaines années, tandis que dans d’autres leurs effets sont nuls : le célèbre de Haen, qui avoit analysé, plusieurs années de suite, toutes les eaux des environs de Vienne, n’y a jamais retrouvé les mêmes principes dans les mêmes proportions : il seroit donc intéressant qu’à l’époque de la prise des eaux, un Médecin habile fît l’analyse de ces eaux et en publiât le résultat.

Lorsqu’on a rempli ces préliminaires sur la source, on doit procéder à des expériences ultérieures par des moyens chimiques : ces expériences doivent être faites sur la source même ; mais, si on est dans l’impossibilité, on remplit des bouteilles neuves avec cette eau, on les bouche bien exactement, et on les transporte dans son