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qu’on purifie par une seconde opération semblable à la première. J’ai essayé tous ces procédés en grand, et ce dernier m’a paru le plus simple.

Le borax purifié est blanc, transparent ; il a un coup-d’œil graisseux dans sa cassure.

Il crystallise en prismes hexaèdres, terminés par des pyramides trihèdres, quelquefois hexaèdres.

Il a une saveur stiptique.

Il verdit le syrop de violettes.

Le borax exposé au feu se boursouffle, l’eau de crystallisation se dissipe en fumée, et il forme alors une masse poreuse, légère, blanche et opaque ; c’est ce qu’on appelle borax calciné ; si on le pousse à un feu plus violent, il prend une forme pâteuse, et finit par se fondre en un verre transparent, d’un jaune verdâtre, soluble dans l’eau, et qui se recouvre à l’air d’une efflorescence blanche qui en ternit la transparence.

Ce sel exige dix-huit fois son poids d’eau, à la température de 60 deg. ther. Far., pour être dissous ; l’eau bouillante en dissout un sixième.

La barite et la magnésie décomposent le borax ; l’eau de chaux précipite la dissolution de ce sel ; et si on fait bouillir de la chaux vive avec le borax, il se forme un sel peu soluble qui est un borate de chaux.

Le borax est employé comme un excellent