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leusement réussi : pour cet effet je me sers d’une cucurbite de verre armée de son chapiteau que je place sur un bain de sable, je verse sur le borax moitié de son poids d’acide sulfurique et je procède à la sublimation ; l’acide sublimé est de la plus belle blancheur.

Stahl et Lemery le fils ont obtenu le même acide, en se servant des acides nitrique et muriatique.

Pour extraire l’acide boracique par crystallisation, on fait dissoudre le borax dans l’eau chaude, et on y verse de l’acide sulfurique en excès ; il se dépose, par le refroidissement, sur les parois des vases, un sel en feuillets minces et ronds appliqués les uns sur les autres ; ce sel est très-blanc, quand il est sec, très-léger et argentin, c’est l’acide boracique.

Nous devons ce procédé à Geoffroy ; Baron y ajouta deux faits : le premier, que les acides végétaux peuvent également décomposer le borax ; le second, qu’on pouvoit régénérer le borax en combinant l’acide boracique avec la soude.

On peut purifier cet acide par des dissolutions, filtrations et évaporations, mais on doit observer que l’eau qui s’évapore en volatilise une bonne partie.

L’acide boracique a une saveur salée, fraîche ; il colore en rouge la teinture de tournesol, le sirop de violettes, etc.