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perçut qu’il diminuoit beaucoup de volume, et parvint à le changer en acide nitrique : on peut présumer de cette expérience, que cet acide est une combinaison de sept parties d’oxigène et de trois de nitrogène : ces proportions constituent l’acide nitrique ordinaire ; mais, lorsqu’on s’empare d’une portion de l’oxigène, il passe alors à l’état de gaz nitreux, de façon que le gaz nitreux est la combinaison du gaz nitrogène et d’un peu d’oxigène.

On peut décomposer le gaz nitreux, en l’exposant sur le sulfure de potasse dissous dans l’eau ; le gaz oxigène s’unit au soufre et forme de l’acide sulfurique, tandis que le gaz nitrogène reste pur.

On peut décomposer encore le gaz nitreux par le moyen du pyrophore qui brûle dans cet air et absorbe le gaz oxigène.

L’étincelle électrique a aussi la propriété de décomposer le gaz nitreux : M. Van-Marum a observé que trois pouces de gaz nitreux se réduisoient à un pouce trois quarts, et qu’alors il n’avoit plus aucune propriété du gaz nitreux ; enfin, d’après les expériences de M. Lavoisier, 100 grains gaz nitreux contiennent 32 nitrogène, 68 oxigène.

D’après le même Chimiste, 100 grains acide nitrique contiennent 79 oxigène et 20 nitrogène ; et c’est là la raison pour laquelle