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sa combinaison avec un principe inflammable : cette opinion a été étayée de quelques faits nouveaux, dans une dissertation de M. Pietsh couronnée par l’Académie de Berlin en 1749.

Les expériences du cél. Hales l’avoient conduit plus près du but, puisqu’il a manié successivement les deux principes constituans de l’acide nitrique : ce célèbre Physicien avoit retiré 90 pouces cubes d’un demi pouce cube de nitre, et il s’est borné à conclure que cet air étoit la principale cause des explosions du nitre. Le même Physicien rapporte que la pyrite de Watson, traitée avec autant d’esprit de nitre que d’eau, produisoit un air qui avoit la propriété d’absorber l’air frais qu’on faisoit entrer dans les vaisseaux : ce grand homme a donc extrait successivement les principes de l’acide nitrique, et ces belles expériences ont mis M. Priestley sur la voie de ses découvertes.

Ce n’a été néanmoins qu’en 1776 que l’analyse de l’acide nitrique a été bien connue : M. Lavoisier, en distillant cet acide sur le mercure et recevant les divers produits dans l’appareil pneumato-chimique, a prouvé que l’acide nitrique dont le poids est à celui de l’eau distillée comme 131607 à 100000 contient,

Gaz nitreux 1 once 7 gros 51 grains
Gaz oxigène 1 . 7 . 51
Eau . . 13 . . .