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du récipient et de le faire plonger dans l’eau pour coercer les vapeurs et ôter toute crainte d’explosion.

Au lieu d’employer l’acide sulfurique, on peut lui substituer le sulfate de fer et le mêler au salpêtre à parties égales ; dans ce cas, le résidu de la distillation bien lavé forme la terre douce de vitriol, employée pour polir les glaces.

Stahl et Kunckel ont fait mention d’une eau forte très-pénétrante, de couleur bleue, obtenue par la distillation du nitre avec l’arsenic.

Quelque précaution qu’on apporte dans la purification du salpêtre, quelqu’attention qu’on donne à la distillation, l’acide nitrique est toujours imprégné de quelqu’acide étranger, sulfurique ou muriatique, dont il faut le débarrasser : on le dépouille du premier, en le redistillant sur du salpêtre très-pur, qui retient le peu d’acide sulfurique qui peut exister dans le mélange : on le prive du second, en y versant quelques gouttes d’une dissolution de nitrate d’argent, alors l’acide muriatique se combine avec l’argent, et se précipite avec lui sous la forme d’un sel insoluble, on laisse reposer la liqueur, on la décante de dessus le dépôt, et cet acide ainsi purifié est connu sous les noms d’eau forte du départ, d’acide nitreux précipité, d’acide nitrique pur, etc.

Stahl avoit regardé l’acide nitrique, comme une modification du sulfurique déterminée par