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verre moitié plein de ce même liquide, on pourra porter à l’ébullition l’eau contenue dans le tube en versant de l’acide sulfurique sur celle qui est dans le verre.

4°. Il se saisit avec avidité de toutes les substances inflammables qui le noircissent et le décomposent.

Stalh avoit cru que l’acide sulfurique étoit l’acide universel ; il fondoit sur-tout cette opinion sur ce que des linges imbibés d’alkali et exposés à l’air attiroient un acide qui se combinoit avec lui et formoit un sel neutre qu’il a cru de la nature du sulfate de potasse. Des expériences plus rigoureuses ont démontré que cet acide aérien étoit le carbonique ; et nos connoissances actuelles nous permettent moins que jamais de croire à un acide universe.


ARTICLE PREMIER.

Sulfate de potasse.


Le sulfate de potasse est décrit indifféremment sous les noms d’arcanum duplicatum, sel de duobus, tartre vitriolé, vitriol de potasse, etc.

Ce sel crystallise en prismes hexaèdres terminés par des pyramides hexaèdres à pans triangulaires.

Il a une saveur vive et piquante, et se fond difficilement dans la bouche.