Page:Chaptal - Élémens de chimie, 1790, Tome 1.djvu/223

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

de l’air : c’est un fait généralement reconnu ; mais on ne sait que depuis peu que la faculté qu’a l’air de servir à la respiration n’est due qu’à un des principes de l’air atmosphérique connu sous le nom d’air vital.

2°. Tous les animaux ne demandent pas la même pureté dans l’air : l’oiseau l’exige très-pur de même que l’homme et la plupart des quadrupèdes ; mais ceux qui vivent dans la terre, ceux qui s’amoncèlent et se pelotonent pendant l’hiver, s’accommodent d’un air moins pur.

3°. La manière de respirer l’air est différente dans les divers sujets : en général la nature a doué les animaux d’un organe qui, par sa dilatation et sa contraction involontaires, reçoit et expulse le fluide dans lequel il se meut. Cet organe est plus ou moins parfait, plus ou moins caché et garanti de tout choc et événement, selon son importance et son influence sur la vie, comme l’a observé M. Broussonet.

Les amphybies respirent à l’aide des poumons ; mais ils peuvent suspendre leur mouvement, même lorsqu’ils sont dans l’air, comme je l’ai observé sur des grenouilles qui arrêtent la respiration à volonté.

La manière de respirer des poissons est très-différente : ces animaux viennent de temps en temps humer l’air à la surface de l’eau, en remplissent leur vésicule, et le digèrent ensuite