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l’accrétion en pesanteur est en raison de la quantité d’air absorbée ; néanmoins, si la combustion se fait sous des cloches et qu’on recueille tous les produits, on verra que leur augmentation en poids est dans un rapport rigoureux avec l’air absorbé.

4°. Le quatrième principe est celui dont les applications sont les plus intéressantes à connoître.

Dans la plupart des combustions, le gaz oxigène se fixe et se concret : il abandonne donc le calorique qui le tenoit à l’état aériforme, et ce calorique devenu libre produit de la chaleur et cherche à se combiner avec les substances qui sont à portée.

Le dégagement de chaleur est donc un fait constant dans tous les cas où l’air vital se fixe dans les corps : et il suit de ce principe, 1°. que la chaleur réside éminemment dans le gaz oxigène qui sert à la combustion ; 2°. que plus il y aura d’oxigène absorbé dans un temps donné plus forte sera la chaleur ; 3°. que le seul moyen de produire une chaleur violente est de brûler les corps dans l’air le plus pur ; 4°. que le feu et la chaleur doivent être d’autant plus intenses que l’air est plus condensé ; 5°. que les courans d’air sont nécessaires pour entretenir et hâter la combustion ; c’est sur ce dernier principe qu’est fondée la théorie des effets des lampes à cylindre : le