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invisibles par le secours des appareils qu’on a approprié de nos jours à ces usages : ces appareils sont connus sous le nom d’appareils pneumato-chimiques, hydropneumatiques, etc.

En général l’appareil pneumato-chimique est une cuve en bois, ordinairement quarrée et doublée en plomb ou en fer-blanc : à deux ou trois doigts du bord supérieur, on pratique sur un quart environ de la surface totale une rainure formant une coulisse dans laquelle on fait entrer une planche en bois qui présente un trou dans le milieu et une échancrure sur un des côtés ; le trou est pratiqué au milieu d’une excavation en forme d’entonnoir qu’on fait à la surface inférieure de la planche.

On remplit cette cuve d’eau ou de mercure, selon la nature du gaz qu’on veut extraire ; il en est qui se combinent aisément avec l’eau et on les traite dans l’appareil au mercure.

On peut extraire les gaz de diverses manières.

Lorsqu’on les dégage par le feu, on adapte au bec de la cornue un tube recourbé, dont l’extrémité plonge dans l’eau ou le mercure de la cuve pneumato-chimique et aboutit à la cavité en forme d’entonnoir qui est sous la planche ; on lutte les jointures du tube au bec de la cornue avec le lut ordinaire ; on met par-dessus la planche de la cuve un bocal plein du liquide de la cuve et renversé sur le trou de la planche ; lors-