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chaud, lui donnent la vertu de rafraîchir en facilitant et favorisant l’évaporation.

L’air chaud et sec est le plus propre à former un courant d’air rafraîchissant, parce qu’il est le plus propre à dissoudre et à absorber l’humidité ; l’air humide est le moins convenable, parce qu’il est déjà saturé.

De là la nécessité de renouveler souvent l’air pour conserver la fraîcheur de nos appartemens.

Ces principes ont plus de rapport à la médecine qu’on ne pense : on voit presque toutes les fièvres se terminer par les sueurs qui, outre l’avantage de pousser au dehors la matière morbifique, ont encore celui de charrier la matière de la chaleur et de ramener le corps à sa température ordinaire : le Médecin qui cherche à modérer l’excès de chaleur dans un corps malade, doit ménager dans l’air la disposition la plus favorable pour remplir ses vues.

L’usage de l’alkali volatil est généralement reconnu pour être avantageux dans la brûlure, la douleur aux dents, etc. ne peut-on pas attribuer ces effets à la volatilité de cette substance qui se combinant promptement avec le calorique s’exhale avec elle et laisse une impression de froid ? L’éther est souverain pour calmer les douleurs de colique, pourquoi cette vertu ne tiendroit-elle pas aux mêmes principes ?

On peut obtenir la chaleur qui s’est combinée