Page:Chaptal - Élémens de chimie, 1790, Tome 1.djvu/171

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

lui donne la forme de bâtons longs que l’on découpe après en pièces de la grandeur convenable ; quand les pièces sont sèches on les présente à la jauge et il faut qu’elles s’adaptent au 0 de l’échelle : si par l’inadvertence de l’ouvrier quelque pièce pénètre à un ou deux degrés plus loin, ce degré est marqué sur son fond et doit se déduire lorsqu’on se sert de cette pièce pour mesurer la chaleur ; les pièces ainsi ajustées sont cuites dans un four à une chaleur rouge pour leur donner la consistance nécessaire au transport ; la chaleur employée dans ce travail est communément de 6 degrés ou environ, les pièces en sont diminuées plus ou moins, mais peu importe dès qu’on doit les soumettre à un degré de chaleur supérieur à celui qu’elles ont éprouvé ; et si par événement on veut mesurer un degré de chaleur inférieur, on emploie des pièces non cuites qu’on conserve dans des gazettes ou étuis pour éviter le flottement.

Lorsqu’on veut se servir de ce pyromètre on expose une des pièces dans le foyer dont on veut prendre la chaleur, et lorsqu’on juge qu’elle en a éprouvé toute l’intensité, on la retire et on la laisse refroidir, ou bien on la plonge dans l’eau pour faciliter le refroidissement, on la présente à la jauge et on détermine aisément le retrait qu’elle a éprouvé. M. Wedgwood nous a donné le résultat de quelques expériences faites avec son py-