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la pyrométrie à qui il donnera toujours des résultats peu susceptibles d’être calculés rigoureusement, m’a paru dépendre de l’adhésion et de la décomposition de l’eau sur le métal.

Le pyromètre le plus rigoureux dont nous ayons connoissance est celui qui a été présenté à la Société royale de Londres par M. Wedgwood. Il est construit sur le principe que l’argile la plus pure prend au feu un retrait proportionné à la chaleur qu’on lui applique : ce pyromètre consiste en deux parties, l’une qu’on appelle jauge et qui sert à mesurer les degrés de diminution ou de retrait, l’autre comprend de petites pièces d’argile pure qu’on appelle pièces à thermomètre.

La jauge est formée par une plaque de terre cuite sur laquelle sont appliquées deux règles de même matière : ces règles parfaitement droites et unies offrent un écartement d’un demi-pouce à un des bouts et de trois dixièmes de pouce à l’autre ; pour plus grande commodité on a coupé la jauge par le milieu, et on ajuste les deux pièces quand on veut s’en servir : on a divisé la longueur de cette règle en 240 parties égales dont chacune représente un dixième de pouce.

Pour former les pièces à thermomètre, on tamise la terre avec la plus grande attention, on la mêle ensuite avec de l’eau, et on fait passer cette pâte à travers un tuyau de fer, ce qui