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des phénomènes les plus compliqués. Nous observerons de ne procéder, dans l’examen des divers corps que nous soumettrons à nos recherches, qu’en allant du connu à l’inconnu, et nous commencerons par nous occuper des substances élémentaires ; mais, comme il nous seroit impossible de parler en ce moment de toutes les substances que l’état actuel de nos connoissances nous force de regarder comme élémentaires, nous nous bornerons à faire connaître celles qui jouent le plus grand rôle sur ce globe, celles qui y sont le plus généralement répandues, celles qui entrent comme principe dans la composition des réactifs les plus employés dans nos opérations, celles en un mot que nous trouvons à chaque pas dans l’examen et l’analyse des corps qui composent ce globe ; la lumière, le calorique, le soufre, le carbone sont de ce nombre : la lumière modifie toutes nos opérations et concourt puissamment à la production de tous les phénomènes qui appartiennent aux corps morts ou vivans ; le calorique réparti d’une manière inégale entre tous les corps de cet univers établit leurs divers degrés de consistance et de fixité, et c’est un des grands moyens que l’art et la nature emploient pour diviser les corps, les volatiliser, affoiblir leur force d’adhésion et par là les préparer et les disposer à l’analyse ; le soufre existe dans les produits des trois règnes ;