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sième, c’est ce qu’on appelle affinité d’intermède : l’alkali est l’intermède de l’union de l’huile avec l’eau ; de-là, la théorie des lessives, des décreusages, etc.

Si les affinités des corps étoient bien connues, on pourroit prédire les résultats de toutes les opérations ; mais on sent combien il est difficile d’acquérir cette étendue de connoissances, surtout depuis les découvertes modernes qui nous ont fait connoître des modifications infinies dans les opérations, et nous ont appris que les résultats pouvoient varier avec tant de facilité que l’absence ou la présence de la lumière en déterminent de très-différens.

Lorsque la chimie étoit bornée à la connoissance de quelques substances et qu’elle n’étoit occupée que de quelques faits, il étoit possible alors de dresser des tables d’affinité, et de présenter dans le même tableau le résultat de nos connoissances ; mais tous les principes sur lesquels on avoit construit ces échelles ont reçu des modifications, le nombre des principes s’est accru, et nous sommes obligés de travailler sur de nouvelles bases. On peut voir une esquisse de ce grand ouvrage dans le traité des affinités du cél. Bergmann, et à l’article affinité de l’Encyclopédie méthodique.

VI. Les molécules que leur affinité rapproche et réunit, qu’elles soient de même nature ou de