Page:Chaptal - Élémens de chimie, 1790, Tome 1.djvu/13

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
DISCOURS

PRÉLIMINAIRE.


IL paroît que les anciens peuples avoient quelques notions de la chimie : l’art de travailler les métaux qui remonte à l’antiquité la plus reculée, l’éclat que les Phéniciens donnoient à certaines couleurs, le luxe de Tyr, les fabriques nombreuses que renfermoit dans ses murs cette ville opulente, tout annonce de la perfection dans les arts, et suppose des connoissances assez étendues et assez variées sur la chimie. Mais les principes de cette science n’étoient point encore réunis en un corps de doctrine ; ils étoient concentrés dans les seuls atteliers où ils venoient de prendre naissance, et la seule observation transmise de bouche en bouche éclairoit et conduisoit l’Artiste. Telle est, sans-doute, l’ori-