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L’agent des décompositions par le moyen des fourneaux, est le feu : il est fourni par le bois, le charbon de terre ou celui de bois.

Le bois n’est employé que pour quelques travaux en grand ; et nous préférons le charbon de bois dans nos laboratoires, parce qu’il ne fume point, n’a pas de mauvaise odeur et qu’il brûle mieux en petit volume que les autres combustibles ; nous choisissons le plus sonore, le plus sec et le moins poreux.

Mais, dans les diverses opérations dont nous venons de parler, il est nécessaire, de garantir les cornues de l’action immédiate du feu, de coercer et de retenir des vapeurs expansibles, précieuses et souvent corrosives, et c’est pour remplir ces vues qu’on emploie différens luts.

1°. Une cornue de verre exposée à l’action du feu casseroit infailliblement, si on n’avoit la sage précaution de la revêtir d’une chemise ou enveloppe de terre.

Je me sers avec avantage, pour lutter les cornues, d’un mélange de terre grasse et de fiente fraîche de cheval : pour cet effet, on fait pourrir pendant quelques heures de la terre glaise dans l’eau, et lorsqu’elle est bien humectée et convenablement ramollie, on la pétrit avec la fiente de cheval et on en forme une pâte molle, qu’on applique et qu’on étend avec la main sur toute la partie de la cornue qui doit