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Le récipient est ordinairement une sphère qui présente deux ouvertures ; l’une assez grande, pour recevoir le col de la cornue ; l’autre plus petite, pour donner issue aux vapeurs : c’est celle-ci qu’on appelle tubulure du récipient ; de là, récipient tubulé ou non tubulé, etc.

Quoique le fourneau de réverbère soit spécialement affecté aux distillations, cette opération peut s’exécuter au bain de sable ; et ici, comme ailleurs, c’est au seul génie de l’Artiste à varier ses appareils selon le besoin, les circonstances et la nature des matières sur lesquelles il opère.

On peut également varier la construction de ces fourneaux ; et le Chimiste doit apprendre de bonne heure à se servir de tout ce qu’il a sous la main pour exécuter ses opérations ; car, s’il se laisse maîtriser par les circonstances, et qu’il se persuade qu’on ne peut travailler à la chimie, que dans un laboratoire pourvu de tous les vaisseaux convenables, il laissera échapper le moment d’une découverte qui ne se présentera plus ; et on peut dire avec fondement, que celui qui se traîne servilement sur les pas d’autrui ne s’élèvera jamais jusqu’à des vérités nouvelles.

3°. Fourneau de forge. Le fourneau de forge est celui où le courant d’air est déterminé par un soufflet : cendrier, foyer, laboratoire tout est réuni ; et cet ensemble ne forme qu’une