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pour la distillation des vins et des aromes, des chaudières pour la cristallisation de certains sels et pour quelques travaux de teintures, etc. Le plomb est encore d’un usage assez étendu, et on s’en sert, toutes les fois qu’il est question d’opérer sur des substances qui ont pour base l’acide sulfurique, telles que les sulfates d’alumine et de fer, et pour la concentration et rectification des huiles de vitriol. On emploie également les vaisseaux d’étain dans quelques opérations ; le bain d’écarlate donne de plus belles couleurs dans des chaudières de ce métal que dans toute autre ; on commence déjà à substituer des chapitaux d’étain à ceux de cuivre dans la construction des alambics ; et, par ce moyen, les divers produits de la distillation sont exempts de tout soupçon de ce métal dangereux. On se sert encore de chaudières de fer pour des opérations grossières, comme, par exemple, lorsqu’il est question de rapprocher des lessives de salin, de salpêtre, etc.

Les évaporatoires d’or, d’argent ou de platine, doivent être préférés dans quelques opérations délicates : mais le prix et la rareté n’en permettent pas l’usage, sur-tout dans les travaux en grand.

Au reste, c’est la nature de la substance qu’on évapore, qui doit décider du choix du vase qui convient le mieux à l’opération : on ne peut point adopter exclusivement tel ou tel évapora-