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MON PROJET


Plusieurs membres de la délégation ayant donné du congrès international pour l’enseignement des langues vivantes un compte rendu incomplet et inexact, et M. Couturat, l’un des membres les plus importants de la délégation, ayant, au cours de sa conférence à l’Association pour la paix, exécuté en quelques mots mon malheureux projet, je me trouve obligé de le présenter moi-même ou public.

Dans une petit brochure ayant pour titre : Une nouvelle solution de la question de la langue universelle[1], j’ai reproduit in extenso la communication faite à la troisième section de ce Congrès. En voici un résumé sommaire :


1o La langue internationale ne s’adresse réellement qu’à un nombre très restreint d’individus ;

2o Sur ce nombre restreint d’individus qui, suivant l’expression de M. Laisant, « on quelque intérête à entrer en relations avec l’étranger, ou qui ont l’espoir de le faire un jour », la moitié au moins connaît déjà une ou deux langues autres que son idiome national ;

3o Enfin le mouvement vers l’étude des langues étrangères s’accentue de jour en jour. Le nombre des personnes qui connaîtront plusieurs langues deviendra encore plus considérable dans un avenir prochain. Pourquoi dès lors s’ingénier à créer un nouvel organe d’intercommunication entre les nations ?

  1. Au secrétariat de la Société pour la propagation des langues étrangères en France, 28, rue Serpente, Paris.