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VICTOR HUGO LE PETIT



M. Fréchette s’est efforcé toute sa vie d’imiter Victor Hugo, en politique comme en littérature, seulement, il faut le dire, à la manière du molosse qui voudrait copier le lion.

En 1851, Victor Hugo, après avoir fulminé contre le coup de force du prince Bonaparte, fut obligé de quitter la France, se réfugia en Belgique, puis de là s’enfuit en Angleterre.

À Jersey, dans sa retraite de Marine-Terrace, le poète, débordant des imprécations vengeresses du satirique, écrivit les choses les plus ignobles et les plus révoltantes qui aient jamais jailli d’une plume trempée dans le fiel et la fange, contre les têtes dirigeantes de son pays, contre Mgr l’archevêque de Paris, contre Pie IX, etc. Il y prédit une foule d’événements qui, malheureusement, se sont accomplis ; et plusieurs écrivains français s’accordent à dire que les Châtiments ont largement contribué à la