Page:Chapman - Le Lauréat (critique des œuvres de M. Louis Fréchette), 1894.djvu/29

Cette page a été validée par deux contributeurs.

C’est plus fort que moi, je ne puis résister à la démangeaison de souligner davantage l’orchestre, qui rappelle le théâtre, la danse qui remplace la valse, et surtout la joie et la danse qui vont s’amuser jusques au matin.

La danse et la joie qui s’amusent !

Ça, c’est grand comme le chêne Fréchette, avec ou sans compagnons de saint Antoine à ses pieds !

Je profite de cet arrêt, puisque je n’ai pas eu la force de l’éviter, pour vous apprendre, mes amis, qu’après avoir contemplé la médaille du Bonhomme Hiver, vous allez en voir tout de suite le revers, et cela, ma parole ! sans plus d’interruption :


CHAPMAN

  L’immensité des cieux est nuageuse et blanche ;
  De fauves tourbillons les monts sont couronnés ;
  Le vallon aux abois râle sous l’avalanche,
  Et les vents boréaux sont partout déchaînés.


FRÉCHETTE

  Il fait froid. Regardez, sous le ciel lourd et morne,
  S’envelopper de blanc les horizons sans borne.
  Sur le flanc désolé des grands monts orageux
  Voyez plier au loin ces pins au front neigeux
  Fatiguant sous l’effort glacé des vents polaires.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .


  Et partout où l’hiver roule ses tourbillons, etc.


L’immensité blanche, le blanc des horizons, les monts, les vents boréaux, les vents polaires, les tourbillons

Mais j’ai promis…