Page:Chapman - Le Lauréat (critique des œuvres de M. Louis Fréchette), 1894.djvu/23

Cette page a été validée par deux contributeurs.


LE DÉDAIN D’UN PLAGIAIRE



Je détache de la dernière lettre de M. Fréchette à M. Baillairgé la perle que voici :

Une toute petite remarque, monsieur l’abbé : vous croyez m’humilier en disant que j’imite Victor Hugo et Lamartine ; je vous avouerai que j’aime mieux imiter ces grands maîtres qui ont alimenté la littérature du siècle, que de signer du Chapman.

Sans doute, M. Fréchette aurait pu encore, il y a à peine quelques mois, faire gober ce qui précède aux trois quarts des lecteurs du National, qui sont peut-être loin d’être des critiques ; mais depuis que le Bon Combat a démontré par des comparaisons foudroyantes que l’auteur des Fleurs boréales a plagié, à plume que veux-tu, Victor Hugo, Lamartine, Musset, Leconte de Lisle, François Coppée, Crémazie, et jusqu’à son frère Achille, tout ce qu’il peut écrire aujourd’hui ne fait — selon une expression