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DE LA NOUVELLE-FRANCE

Le 20 avril suivant le Bâtard Flamand revint avec deux Onneyouts, mais sans otages ni aucun des prisonniers qui devaient être mis en liberté. Alors il fut décidé que, si dans deux lunes, les Iroquois n’exécutaient les articles proposés, l’armée partirait de nouveau « pour les aller ruiner dans leur pays »[1]. Enfin le 5 juillet 1667, des députés agniers et onneyouts arrivèrent avec plusieurs familles destinées à rester dans la colonie comme otages. Ils sollicitèrent des missionnaires pour aller résider chez eux. M. de Tracy accueillit favorablement leur demande. Les Pères Jacques Frémin et Jean Pierron furent désignés pour la mission d’Agnier et le Père Jacques Bruyas pour celle d’Onneyout[2]. La hache de guerre était enterrée définitivement, et la Nouvelle-France pouvait enfin respirer.



  1. Journal des Jésuites, p. 353.
  2. Journal des Jésuites, p. 355 ; Relations des Jésuites, 1667, p. 28.