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Il y a dans ce journal des plaisanteries vraiment originales, & j’ai fait vœu d’être un des fideles abonnés de M. Camille Desmoulins, à la lecture de ce vers :

La lanterne est en croupe & galope avec lui.

C’est lorsqu’il peint M. Mounier fuyant en Jockey la terrible lanterne, qui suit ce député jusqu’en Dauphiné. Nouvel Oreste, l’infortuné Mounier croit voir à chaque poste l’implacable falot prêt à le saisir.

Le Rodeur : il imite le Rambler[1], comme les Délassemens comiques les comédiens François.

Les Sottises de la Semaine : on a mis du luxe typographique dans cette feuille ; elle est la seule qui paroisse avec le portrait de l’auteur ; cependant, c’est une rapsodie aristocrate qui seroit dangereuse, si elle pouvoir soutenir la lecture. La plus grande sottise que puisse faire l’auteur rapsode de ce feuilleton est de le continuer.

Le Solitaire des Thuileries : bon pour ce jardin quand il y avoit des ifs.

Le Spectateur National : un pamphlet aristocrate a dit que ce n’étoit pas celui d’Adisson, & je dis, moi, qu’il est des numéros de ce journal qu’Adisson seroit bien-aise d’avoir faits.

La Veillée Villageoise : à l’usage des laitieres ; dédiées à celle des municipalités de

  1. Journal anglois qui a beaucoup de succès.