Page:Champollion - Précis du système hiéroglyphique des anciens Égyptiens, 1824.djvu/431

Cette page a été validée par deux contributeurs.
( 379 )

de ce travail une note de son continuateur[1], ne permet d’attacher aucune espérance à ses résultats. Il n’en sera point de même du Tableau général des signes hiéroglyphiques, dressé par M. Jomard, et qui sera compris dans la dernière livraison de la Description de l’Égypte ; et je regrette de ne pouvoir en dire davantage sur ce Tableau, qui n’est point encore publié et dont je n’ai aucune connaissance.

Ainsi la somme des certitudes acquises jusqu’ici sur l’ensemble du système graphique des Égyptiens, se bornait à la lecture de quelques noms propres grecs écrits en caractères démotiques, à la détermination de la valeur de soixante-dix-sept signes ou groupes hiéroglyphiques, et à un essai très-imparfait de lecture de deux noms propres grecs écrits en hiéroglyphes. On n’avait enfin tiré de ces résultats peu étendus, aucune idée générale ni aucun principe théorique sur la nature ni sur les élémens de ces divers systèmes d’écriture ; de plus, les distinctions qu’on avait cherché à établir entre elles ne résultaient point d’une exacte analyse, et l’on n’en avait déduit aucun fait élémentaire, toujours applicable dans les circonstances analogues. La question relative à la théorie de ces écritures et à leurs rapports réciproques, restait donc toute entière.

J’avais toujours considéré comme la notion la plus nécessaire à acquérir, la distinction précise des trois

  1. Descript. de l’Égypte, état moderne, Mémoire sur les inscriptions du Mékias.