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Jusque-là, il n’avait été question que de l’écriture égyptienne populaire ; M. le docteur Young publia aussi ses résultats sur le texte hiéroglyphique de Rosette, et donna une série de plus de deux cents caractères ou groupes de caractères hiéroglyphiques, dont il pensait avoir reconnu la véritable signification. Néanmoins, en supposant même que toutes ces valeurs fussent bien établies, ce qui n’est point, la théorie de l’écriture hiéroglyphique n’avait retiré au fond presque aucune lumière de ce dernier travail[1]. Mais il n’est pas moins juste de dire en même temps que M. le docteur Young présenta ainsi pour la première fois au monde savant la valeur véritable d’un certain nombre de signes et de groupes hiéroglyphiques[2], valeurs obtenues, pour la plupart, de la comparaison toute matérielle des trois textes de la pierre de Rosette, et faciles à démontrer par ce même moyen.

Mais ce savant laborieux, qui avait aussi reconnu l’intime liaison de l’écriture courante des papyrus avec l’écriture hiéroglyphique, confondit en une seule deux écritures essentiellement différentes, l’hiératique

  1. Suprà, Introduction, pag. 9 et 10.
  2. Ce sont, selon moi, dans son Tableau général inséré dans l’Encyclopédie britannique, les n.os 1, 2, 3, 4, 7, 8, 11, 12, 14, 15, 20, 33, 56, 58, 74, 80, 83, 85, 87, 88, 91, 94, 101, 102, 103, 108, 110, 113, 116, 118, 121, 126, 133, 137, 142, 146, 152, 154 157, 158, 159, 164, 168, 169, 171, 174, 175, 177, 178, 179, 180, 182, 183, 184, 185, 186, 187, 188, 189, 190, 191, 192, 193, 194, 195, 196, 197, 198, 200, 201, 203, 204, 209, 211, 212, 215 et 217.