Page:Champollion - Précis du système hiéroglyphique des anciens Égyptiens, 1824.djvu/400

Cette page a été validée par deux contributeurs.
( 350 )

des signes hiéroglyphiques des trois classes : les documens exposés dans ce paragraphe sont les seuls qu’il me soit permis de produire dans un ouvrage spécialement destiné à la seule recherche des principes généraux du système de l’écriture sacrée des Égyptiens.


§. XI. Liaison intime de l’Écriture hiéroglyphique avec les deux autres sortes d’écritures égyptiennes, et avec les anaglyphes.


On ne saurait lire le texte de Clément d’Alexandrie, cité dans le paragraphe IX de ce chapitre, sans conclure de l’ordre dans lequel les Égyptiens apprenaient successivement, selon ce savant père, leurs trois espèces d’écritures, 1.o l’épistolographique ou démotique, 2.o l’hiératique, et 3.o l’hiéroglyphique, que ces mêmes écritures avaient entre elles une certaine liaison, et que l’une des trois avait donné naissance aux deux autres, qui n’en auraient été que des modifications.

D’autre part, il est dans la nature des choses que les Égyptiens procédassent, dans l’étude de ces écritures, en remontant du plus simple au plus composé ; et, comme les théories les plus simples ne résultent jamais que du perfectionnement de théories d’abord très-compliquées, nous sommes conduits à déduire aussi de ce même texte, que l’écriture démotique était la plus simple des trois écritures, puisqu’on l’étudiait la première, qu’elle dérivait de l’hiératique, et que celle-ci n’était à son tour qu’une modification, qu’un premier abrégé de l’écriture hiéroglyphique la plus