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ou aux périphrases ; ainsi Longin ou l’auteur quelconque du traité du Sublime : οὕτως ἡ περίφρασις πολλάκις συμφθέγγεται τῇ κυριολογίᾳ. (Subl. xxviii, i.) On trouvera beaucoup d’exemples dans Henri Étienne.

» On voit donc que Clément d’Alexandrie, par les mots ἡ δία τῶν πρώτων στοιχείων κυριολογικὴ, désigne un genre d’écriture qui exprimait au propre les objets δία τῶν πρώτων στοιχείων. Il ne s’agit plus que de savoir ce que signifient les mots τὰ πρῶτα στοιχεῖα en cet endroit, et c’est ce que va nous apprendre l’analyse plus détaillée de ce passage, que l’on ne paraît pas avoir compris, parce qu’on a confondu les expressions génériques avec les expressions spécifiques.

» Il est clair, en effet, que Clément admet trois genres d’écriture égyptienne :

» Ἐπιστολογραφικὴ,

» Ἱερατικὴ,

» Ἱερογλυφική.

» Sur les deux premiers genres, il ne donne aucun détail ; il ne s’occupe que du dernier, savoir, l’hiéroglyphique.

» L’hiéroglyphique se subdivise en deux espèces : celle que l’auteur désigne par les mots ἡ δία τῶν πρώτων στοιχείων κυριολογικὴ, et celle qu’il appelle συμβολική : il ne dit rien de la première ; mais il entre dans quelques détails sur la seconde, qu’il subdivise en trois espèces secondaires, qu’on pourrait appeler, d’après lui, κυριολογικὴ κατὰ μίμησιν, τροπικὴ, et αἰνιγματώδης : de sorte qu’on a le tableau synoptique suivant, comprenant tous les genres et espèces d’écriture :

Εἴδη τῶν Αἰγυπτίων γραμμάτων ἐπιστολογραφικὴ
ἱερατικὴ
ἱερογλυφική κυριολογικὴ δία τῶν πρώτων στοιχείων.
συμβολική κυριολογικὴ κατὰ μίμησιν.
τροπική.
αἰνιγματώδης