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primer vaguement un certain nombre d’idées, et, dans la suite, d’une méthode un peu plus avancée comme celle des Mexicains, contentons-nous de reconnaître d’abord que, dans leur écriture hiéroglyphique, il existe une classe de caractères qui sont une image des objets mêmes dont ils sont destinés à rappeler l’idée. Ces signes figuratifs répondent exactement à ceux que les Chinois nomment Siáng-Hîng, c’est-à-dire images, dans leur écriture.

41. En examinant avec attention les textes hiéroglyphiques dont nous possédons une traduction, on s’aperçoit bientôt que les caractères figuratifs ne sont point aussi nombreux qu’on pourrait le croire dans ces inscriptions, dont presque tous les signes offrent cependant des images d’objets physiques. Nous dirons en preuve de ce fait, que, dans le texte hiéroglyphique de Rosette, qui répond au tiers environ du texte grec du même monument, les seules idées chapelle, enfant, statue, aspic, pschent et stèle, sont exprimées par des caractères réellement figuratifs.

Il reste donc à savoir quel fut le mode d’expression des nombreux caractères qui, dans les textes hiéroglyphiques, sont perpétuellement entremêlés aux caractères figuratifs.


§. VII. Des Caractères symboliques.


Lorsqu’on n’a reconnu que la nature purement figurative d’un certain nombre de signes dans l’écriture