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des quatre signes qui le composent ont été déjà bien fixées[1]. Le globe ou disque est le nom figuratif du soleil ⲣⲏ (Rê, Ri ou Ra) ; le second signe est un  ; et les deux derniers, les sceptres horizontaux affrontés, sont deux  : nous obtenons donc la lecture Ⲣⲏⲙⲥⲥ, que nous pouvons prononcer, en suppléant les voyelles supprimées selon l’usage, Rêmsès, Ramsès, Ramessè ou même Ramssè.

Dans la variante n.o 5, qui se prononçait Ⲁⲙⲛ ⲙⲁⲓ ⲣⲏⲙⲥⲥ, Amon-mai-Ramsès, nous trouvons, de plus que dans le précédent, le titre phonétique chéri d’Ammon, inscrit avant le nom propre qui offre de plus aussi la petite ligne perpendiculaire, laquelle est la voyelle placée après le disque. On n’a point oublié que ces deux caractères forment un des noms les plus habituels du dieu Rê, Ra ou Ri (le Soleil)[2].

La variante n.o 6 ne diffère de la précédente que par l’emploi d’un caractère, le signe recourbé, homophone bien connu des deux sceptres affrontés, pour exprimer le premier . Le signe recourbé exprime, à son tour, les deux dans la variante n.o 7 ; et un nouvel homophone, la tige de plante recourbée, qui est déjà reconnu pour un dans les mots ⲥⲟⲩⲧⲛ, et ⲙⲉⲥ ou ⲙⲓⲥⲉ, &c.[3], représente le second signe dans la variante n.o 8.

Quelques différences notables se font remarquer dans

  1. Suprà, pag. 86 ; pag. 69.
  2. Tableau général, n.os 46 ; et suprà, pag. 86.
  3. Suprà, pag. 72, 139.