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d’entrée intérieure du grand édifice d’Ibsamboul, où M. Huyot, membre de l’Institut, les a copiés avec ce soin et cette exactitude qui caractérisent tous les dessins qu’il a rapportés de son important voyage en Grèce, en Asie et en Afrique. Ces deux cartouches vont nous expliquer le sens des trois premiers signes du prénom royal. Sur toutes les autres parties du vaste monument d’Ibsamboul, on ne trouve, mais répétée un très-grand nombre de fois, qu’une seule légende royale dont le prénom est semblable au n.o 1 ou 2, et le nom propre y est écrit selon toutes les variantes, n.os 6, 7, 10, 11, 14, 15 et 16, de notre planche XII.

Les deux grands cartouches (planche XII, n.o 3) de la porte intérieure d’Ibsamboul, ne sont, en effet, qu’une espèce de dédoublement du prénom royal ordinaire (planche XII, n.o 1) ; aussi sont-ils surmontés l’un et l’autre, comme tous les prénoms royaux, du titre roi ou roi du peuple obéissant, écrit en grands hiéroglyphes. Le cartouche de gauche (marqué a), nous offre en effet l’image en pied du dieu Phrê lui-même (le Soleil), caractérisé par sa tête d’épervier surmontée du disque solaire ; ce dieu est simplement indiqué dans le prénom ordinaire ( pl. XII, n.o 1), comme ailleurs, par l’image seule de son disque, dont le volume est quelquefois remarquable, comme, par exemple, dans la variante n.o 2.

Le second grand cartouche, celui de droite (pl. XII, n.o 3, b), contient la représentation en grand de la